Loïs dans Malcolm : mère autoritaire ou femme en survie ?
- Myriam RIVIERE
- 18 avr.
- 2 min de lecture

Résumé rapide de la série Malcolm
Malcolm, c’est l’histoire déjantée d’une famille américaine de classe moyenne, vue à travers les yeux de Malcolm, un enfant surdoué mais en plein chaos familial. Entre frères ingérables, père lunaire et mère explosive, la série navigue entre humour absurde et vérités crues sur la parentalité.
Loïs : mère autoritaire ou femme en survie ?
Quand on pense à Loïs, on entend tout de suite sa voix tonitruante, ses colères, ses menaces. La mère “autoritaire” par excellence. Presque caricaturale. Et pourtant…
Et si Loïs, c’était surtout le portrait d’une femme à bout ? Une mère sans relais, qui crie parce qu’elle n’en peut plus de porter seule ?
Une mère qui encaisse tout, tout le temps
Loïs gère tout :
Les enfants (et quels enfants !)
La maison
L’organisation
Les finances
La discipline
Et même les conséquences de ce que son mari oublie de faire…
Elle est dans un multitasking permanent, avec zéro temps mort pour elle.
Elle crie, oui. Mais parce que c’est le dernier recours pour se faire entendre.
La relation Loïs / Hal : deux solitudes côte à côte
Hal, c’est l’opposé de Loïs. Doux, rêveur, maladroit, souvent dépassé… mais aimant. Il aime ses enfants, il aime sa femme — mais il ne voit pas ce qu’elle vit. Il ne prend pas sa part, parce qu’il ne se rend même pas compte qu’il y a une part à prendre.
Leur relation, c’est celle de beaucoup de couples parentaux :
Elle compense
Il fuit dans la légèreté
Et au fond, ils s’aiment… mais chacun s’épuise à sa manière
Hal en tant que père : l’ombre douce mais passive
Hal aime ses enfants. On le voit. Mais il agit comme un grand enfant parmi eux. Il est plus complice que pilier. Et pendant que Loïs structure, lui dilue.
C’est un père affectif, oui. Mais il est peu présent émotionnellement quand la maison brûle.
Et Loïs, elle, se retrouve à devoir porter seule l’autorité, la sécurité, la régulation.
Ce que ça nous dit, à nous, parents d’aujourd’hui
On ne devient pas autoritaire par plaisir. On le devient quand on n’a plus d’espace.
Derrière beaucoup de mères autoritaires, il y a une absence de soutien réel
Et derrière beaucoup de pères “gentils mais absents”, il y a une sous-responsabilisation du rôle parental
Et si on regardait Loïs autrement ?
Et si, derrière cette image de “mère dure”, on voyait une femme qui aurait eu besoin d’un peu plus de place pour elle ? Un peu plus de douceur. Un peu plus de relais.
Loïs n’est pas qu’un personnage de fiction. Elle est le miroir déformé mais fidèle de ce que vivent beaucoup de femmes.
Appel à réflexion
Et toi, est-ce qu’il y a une Loïs en toi ? Une part de toi qui crie pour ne pas s’effondrer ? Une part qui aimerait que l’autre entende enfin ce qu’elle vit vraiment ?
Tu peux me le dire en commentaire. Ou simplement reconnaître en toi cette tension qu’on ne nomme pas.
Tu n’as pas à porter tout. Et tu n’as pas à hurler pour exister.
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